Au 17ème siècle, l’angora turc fut découvert par Pietro Della Valle, grand navigateur Italien, parti oublier un chagrin d’amour dans un périple qui allait le mener à Jérusalem. La description qu’il en fit à son retour séduit tant le naturaliste français, Nicolas Claude Fabri de Pereisc, que ce dernier n’a de cesse d’en emporter en France et devient ainsi le premier éleveur de chat de race. A cette époque il n’y avait pas de chat à poils long en Europe, l’angora turc va très rapidement devenir un présent très apprécié de l’aristocratie et la grande bourgeoisie. Richelieu, Louis XIV, LouisXV, Louis XVI, Marie-Antoinette, la Pompadour … s’entichent d’Angoras célèbres tel "Brillant" à Louis XV. La noblesse Européenne le recherche et l’achète à prix d’or car il est considéré comme un objet de luxe.
Claude Fabri
L'Atelier du peintre
Comme son nom l’indique, l’angora turc est originaire de Turquie. Il semblerait qu’il ait été domestiqué en premier par les Tartares et les Chinois dans la ville même d’Angora (ancien nom d’Ankara). Quant à l’origine du poil long, il n’y a plus de mystère : cette mutation du gène sauvage "poil court", originel du chat domestique, est apparue au Moyen-Orient. De Perse ou de Turquie le poil long est venu d’Asie, des bords de la Mer Noire à la mer Caspienne. La population Turque considérait les chats blancs à poils longs comme des objets de grande valeur que les riches marchands de la route de la soie s’échangeaient en guise de porte-bonheur dans leur palais d’Ankara.
Vers 1880, sur le Vaudour ancré dans le port d’Istambul, l’écrivain Pierre Loti baptise son angora blanche aux yeux impairs, Belkis. Mais c’est en Angleterre que l’angora turc commença à intéresser les éleveurs. Le célèbre juge britannique H. WEIR décrit ainsi la race dans son ouvrage "Our cats and all about them" (1889) "les meilleurs sont d’un blanc pur aux yeux bleus. Les couleurs sont variées, mais le noir et le bleu, qui doivent avoir les yeux oranges, sont les plus appréciés après la variété blanche". Les couleurs poseront toujours un problème à cette race. En effet, 9 ans après la parution du livre d’H. WEIR, il fut décidé de n’accepter que l’angora turc blanc. Cette histoire de couleur reviendra sur le tapis par la suite et divise toujours les opinions à l’heure actuelle. Après ces débuts fracassants, les choses allaient se gâter pour l’angora. Les éleveurs anglais se mirent à croiser leurs angoras avec des chats d’Afghanistan à poils longs et laineux pour créer le Persan. Ils réussirent au-delà de leurs espérances, obtenant ce merveilleux félin que nous connaissons tous. Mais si le Persan triompha, le pauvre angora sombra dans l’oubli. Personne ne parlait plus de lui, "angora" désignait n’importe quel chat à poils longs. Le public employait (et emploie encore) ce terme pour parler d’un persan ou d’un chat de maison à poils longs ou mi-longs. Beaucoup de chats de maison, issus de croisements avec des chats à poils longs, sont appelés angora, à tort toutefois car il ne s’agit pas de chats appartenant à cette race particulière. En Turquie, on s’était ému de voir les Britanniques abandonner l’angora qui les avait tant séduit. A la fin de la seconde guerre mondiale, le zoo d’Ankara voulu sauver son angora national (nommé Ankara kédi –chat d’Ankara), il interdit son exportation et sélectionne une trentaine d’Angoras blancs aux yeux bleus, ambre, verts et impairs. Ils auraient pu croupir longtemps au zoo si les Américains ne s’y étaient brusquement intéressés. En 1962, Colonel et Mrs Walter Grant de l'US Armée obtinrent une permission spéciale pour importer un couple de ces chats aux Etats-Unis. Ils s’agissaient d’un mâle blanc aux yeux impairs "Yildiz" (star) et d’une femelle blanche aux yeux ambre "Yildizcik" (starlette). La première portée d’angoras turcs américains vit le jour quelques mois plus tard. Il s’agissait de Mustapha mâle blanc aux yeux impairs et de Shuna Aïsha, femelle blanche aux yeux ambre, qui furent enregistré dans un livre d’origine américain, la CFA. La race fut ainsi reconnut officiellement. En 1967 première réapparition de trois angoras turcs en exposition au meeting annuel de la CFA à Los Angeles.
Les peintres célèbres de l’époque et jusqu’en 1860 représentent l’Angora Turc sur leurs tableaux, tel "l’enfant et le chat", "Un chat guettant un oiseau de JJ. BACHELIER en 1761, "l’atelier du peintre" de G. COURBET en 1855,où il représente son angora blanc "Etoile". Buffon décrit dans son histoire naturelle (1756), les trois races de chats connues à l’époque : le catus domestic (Européen), le chat des Chartreux et le catus Angorensis, notre angora turc.
Vers la fin des années 60, un petit groupe d’éleveurs fondèrent "The Original Turkish Angora Society" pour promouvoir le pur angora turc blanc. A partir de là, la race va se répandre dans différents pays d’Europe, en Hollande et en France notamment. Beaucoup d’éleveurs américains voulaient privilégier le blanc, ce que fait toujours, en Europe, la Fédération Internationale Féline (FIFé), qui ne reconnaît aucun autre ton. En revanche, la CFA, a admis en 1978 de nombreuses variétés de couleurs, suivie par divers clubs indépendants Européens. Actuellement nous pouvons admirer des angoras noirs, bleus, roux, crèmes, smoke, tabbies, bicolores, calico, bref, à peu près toutes les couleurs connues sauf le motif colourpoint. Aujourd’hui, les éleveurs français possèdent de plus en plus de sujets de couleurs. Même si, pour ces angoras, il est plus difficile de monter sur les podiums en exposition par rapport aux sujets blancs, ils n’en reste pas moins indispensables dans les élevages et ceci afin d’éviter les naissances de chatons sourds.
L'HISTOIRE DE L'ANGORA TURC
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